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Podcast

« Jamais Vulgaire c’est un lifestyle que j’ai transformé en business », Valéry Khung de Jamais Vulgaire.

Valéry Khung, second invité de la saison 2 du Podcast AD MIRARE.

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Aujourd’hui, je vous présente, mais peut-être le connaissez-vous déjà, Valéry Khung, fondateur du blog Jamais Vulgaire.

Valéry, comme son prénom l’indique est une personne à l’identité complexe. Breto-cambodgien, fils unique, il me raconte comment il est devenu Valéry de Jamais Vulgaire, 3ème blog de mode masculine en France.

Mon admiration pour le créateur du blog Jamais Vulgaire

Si j’admire Valéry, et si je l’ai invité dans le Podcast AD MIRARE, c’est pour trois raisons.

Une approche Darwinienne de la création de contenus pour faire de Jamais Vulgaire un blog de référence

Une des choses que j’admire chez Valéry c’est son approche résolument « Darwinienne ». Son blog ne repose ainsi non pas sur sa personnalité mais sur des analyses techniques des vêtements qu’il teste. Valéry se positionne plus comme un analyste vêtement que comme un influenceur qui vous donne l’envie de faire comme lui. D’ailleurs, en bon professionnel il occupe tous les espaces, même les plus improbables.

Occuper tous les espaces pour faire parler du blog Jamais Vulgaire

La présence en ligne de Valéry est impressionnante, démontrant son engagement et sa forte capacité de travail. Des sites mondains aux plateformes comme Amazon en passant par des ovnis tels que la minute crooner attitude Valéry est cité ou référencé. Jusque dans des domaines inattendus comme les jeux vidéo. Dans de forums obscures il se fait « trasher » avec Benoit de Bonne gueule. Valéry a su accepter les critiques, les balayer d’un revers de manche et en faire une opportunités de croissance. Son mantra ? Travailler ardemment, être disponible en permanence, et même si cela signifie enregistrer un samedi comme nous l’avons fait. D’ailleurs, les fondateurs de bonne gueule comme lui sont aujourd’hui à la tête de médias, marques et boutiques.

Fonder un blog de mode sans se prendre au sérieux

J’évoque avec Valéry, l’humour pince-sans-rire et le décalage qui le caractérisent. Des traits qui siéent à son look de dandy. À travers son blog Jamais Vulgaire, il partage son approche de la mode avec une certaine distance. Lorsqu’il se fait photographier pour les articles, il reste neutre, en retrait afin de laisser la place au vêtement. Alors, peut-être que comme moi, vous vous demandez comment ce personnage s’est progressivement créé ?

Comment Valéry Khung est-il devenue Valéry de Jamais Vulgaire ?

Valéry Khung est devenu Valéry de Jamais Vulgaire presque par hasard.

Pour Valéry, devenir Valéry de Jamais Vulgaire et créer le blog éponyme était loin d’être un parcours jalonné d’avance. Son cheminement n’était pas marqué par une vision ou un désir précis, mais plutôt par une volonté de répondre à des besoins concrets, notamment celui de gagner de l’argent. Étudiant en École de Commerce il s’est donné tous les moyens possibles de financer ses études et son train de vie. C’est ainsi qu’il a exploré différentes options, notamment les emplois étudiants. Mais ceux-ci ne correspondaient pas à ses aspirations et lui donnaient l’idée d’un déclassement social. Finalement, il a trouvé sa voie dans l’entrepreneuriat, en commençant par saisir des opportunités telles que l’achat-revente et le dropshipping de vêtements de bonne qualité et peu chers vendus en Asie mais difficiles à commander. Afin de mûrir cette idée, il a écumé les forums spécialisés en ligne ce qui lui a permis de rencontrer Benoît de Bonne Gueule, une rencontre décisive qui allait façonner son avenir. Progressivement, les commandes étant relativement souvent taxées par la douane, il est passé d’une approche d’achat-revente à celle de conseil. Le concept de son blog Jamais Vulgaire était en train de naître. Il réalisa alors des guides d’achats sur tous les domaines qui contribuèrent à la visibilité réputation et développement de son blog.

Progressivement, il a affiné son approche, multiplié les tests de plus en plus pointus de marques de vêtements, capitalisant sur ses forces et s’entourant de personnes partageant sa passion. Valéry a eu cette intuition et ce savoir-vivre de toujours partager ses bureaux avec des personnes ayant d’autres activités dans le domaine de la mode et partageant les mêmes problématiques : audience, traffic, SEO, acquisition, facebook ads. Toujours en quête de croissance, il a su exploiter toutes les opportunités pour asseoir sa position de troisième blog de mode masculine en France.

Le succès de Jamais Vulgaire repose sur l’intuition et la persévérance de Valéry, non sur le hasard

Cela vous étonnera peut-être mais Valéry n’est pas du genre perfectionniste. Il préfère évaluer un article ou une campagne à l’intérêt que lui porte son audience plutôt que de s’attarder sur les détails. Dès le début de son parcours, il accepte l’échec et les critiques, se contentant de laisser de côté les haters. Il a toujours suivi son intuition. Se lançant parfois sur des sujets où il n’y avait aucun contenu, qui n’avaient intéressés personne, agissant ainsi au bon moment, avant les autres. Ses choix personnels reflètent la fidélité qu’il a envers lui-même. même s’il pourrait potentiellement rentabiliser davantage son audience en explorant d’autres styles — Streetwear, loungewear… ou produits. Malgré cela, il préfère rester fidèle à son essence puisqu’en suivant son chemin il subvient à ces besoins tout en restant authentique. Cette capacité à suivre son propre chemin lui permet de ne jamais s’ennuyer et de rester enthousiaste, comme une sorte de routine heureuse. À la question de savoir quelle sera la suite pour Jamais Vulgaire, Valéry n’envisage pas une extension commerciale comme l’ouverture de boutiques, par exemple, car cela pourrait compromettre son authenticité. Pour lui, cette aventure est bien plus qu’une simple entreprise ; c’est un cheminement personnel. Puisque Valéry s’intéresse désormais à l’horlogerie, il a mis l’accent sur ce secteur dans le blog avec des articles extrêmement détaillés.

Quant à son audience, cherche-t-elle à devenir Valéry de Jamais Vulgaire ou à comprendre la logique de son style pour l’adapter à leur personnalité, cela dépend selon lui. À ce titre, je pense personnellement que la définition de sonstyle personnel peut être considéré comme un outil de connaissance de soi. C’est ainsi que l’aborde Alisson Bornstein, notamment avec la méthode des trois mots qui définissent notre style et donc notre personnalité. En ce qui concerne son audience, Valéry a des doutes, notamment parce le blog s’exprime dans un style très cadré.

Que reste-t-il de Valéry Khung depuis qu’il est Valéry de Jamais Vulgaire ?

Je me suis demandé, et j’ai demandé à Valéry, s’il trouve toujours le bonheur dans tout cela ? Malgré les défis et les risques inhérents à l’entrepreneuriat Valéry a trouvé une stabilité qui lui convient. Il valorise la liberté qu’il a dans sa vie professionnelle au même titre que François Brottes évoquait l’espace qu’il y a à ouvrir son propre chemin. Valéry a toujours su trouver des solutions aux obstacles rencontrés. L’adaptation permanente est devenue un corollaire de son mode de vie, bien qu’ils ne seraient pas contre moins de problèmes de temps en temps. Est-ce le moment de se détendre dans sa vie ? Pas tout à fait, le max de la détente pour Valéry de Jamais Vulgaire, c’est de porter des espadrilles.

Durant les questions de la fin, Valéry répond que le bruit qu’il préfère est le bruit que l’on fait lorsque quelqu’un frappe vite sur un clavier.

Quand quelqu’un frappe vite sur un clavier, j’ai l’impression que de la valeur est en train d’être créée.

Valéry Khung de Jamais Vulgaire

En revanche, il ne supporte ni le claquement que fond les tongs, ni les bruits « inutiles » comme ceux de la vie quotidienne que peuvent par exemple faire les enfants sans raisons. Le livre qui a été important pour lui, au moment de la création du blog est Atlas Shrugged d’Ayn Rand.

Les personnes qui l’ont inspiré sont Hal Elrod, l’auteur du Miracle Morning, soulignant l’importance de la discipline dans la réussite entrepreneuriale. Ce sujet, les rituels ou routines, proposés par ce livre ou d’autres font souvent l’objet d’une mauvaise lecture, comme les règles sartoriales évoquées par Valéry car elles sont plaqués sans adaptation. Le miracle morning incite par exemple à commencer la journée par quelque chose d’important pour nous, ce qui fonctionne pour beaucoup d’entre nous. En revanche, si l’auteur commence ses journées à 4 ou 5 heures du matin parce que cet horaire fonctionne pour son métabolisme, son mode de vie, son organisation familiale et se trouve compatible avec son activité professionnelle et la société dans laquelle il vit, cela n’a aucun sens pour beaucoup d’entre nous. Le plus important est de tirer les principes d’un mécanisme (d’une règle si vous voulez) qui fonctionne puis de l’adapter à soi. Mais aussi son ami Pierre Thévenoux, qu’il aimerait entendre comme invité dans un prochain épisode du Podcast AD MIRARE.

Pour aller plus loin

Écouter AD MIRARE Saison 2 Épisode 2

https://art19.com/shows/ad-mirare/episodes/cf1c8dee-5d0f-46a4-8e4c-3442ba2cd66b
Cliquez sur SUBSCRIBE pour écouter l’épisode sur votre plateforme préférée.

Le Podcast AD MIRARE Saison 2, Épisode 2 avec Valéry de Jamais Vulgaire sur Youtube

Ou directement sur Spotify si vous préférez.

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